14 juillet 2016
oui ça fait 3 fois que je remets la même date mais je n'ai pas de notion du temps à ce moment là
J'ai eu une journée mémorable. Malgré l'énergie et la bonne humeur de l'infirmier qui s'occupait de mois depuis quelques jours (c'est vraiment chouette d'avoir quelqu'un plusieurs fois surtout quand on l'apprécie), cette journée a été une horrible journée de souffrance.
le fauteuil:
D'abord pour que j'élimine mes oedèmes on a voulu me mettre au fauteuil.
Cela veut dire qu'on amène un bras articulé (le lève malade), qu'on vous fait rouler dans tous les sens pour passer une sangle plus ou moins confortable (bon ben comme j'étais grosse elle était pas du tout confortable, j'avais que la partie comme les sangles de voiture .. celles qui rapent , qui me sciaient la cuisse)
J'ai été mise assiste dans une chaise avec des accoudoirs (un fauteuil donc)
et quand vous n'avez pas de muscles être assis sur son cul 15 min ça vous écrase le coccyx, c'est douloureux
et quand vous n'avez pas de muscles tenir ça tête c'est vite très fatiguant.
et puis le sky ça glisse
et puis ben l'infirmier était débordé...
et puis j'avais un peu froid.
la diahrée
En plus grâce à mes diarrhées (douleur au ventre et brûlure des fesses ...) j'ai attendu autant que j'ai pu mais quand une aide soignant est passée j'ai demandé à aller à la selle. Sauf que je ne marchais pas, que j'étais trop lourde pour être bougée. Donc ils sont allés cherche le bras (le lève malade) et comme ils voulaient que je reste encore assise après plutôt que de me coucher, ils m'ont juste "suspendus" au dessus du pots.
C'était vraiment dégradant pour moi, j'étais en suspension en train de faire mes besoins avec des sangles qui me faisaient mal, la porte restée ouverte car je n'arrivais pas à appuyer sur la sonnet il fallait que je puisse appeler, de toute façon je n'avais pas assez de voix pour le faire. Et j'ai dû attendre que quelqu'un me remarque.
Je suis restée plusieurs longues minutes comme ça (dans ma tête des heures). Heureusement les aides soignantes se sont rappelées de moi et j'ai pu
être rassise.
le journal de midi
Là on m'a apporté à manger, d'ailleurs on dirait qu'ils veulent nous mettre à l'épreuve avec la nourriture d'hôpital. J'avais un régime spéciale à cause de l'aplasie et problèmes intestinaux c'était pâtes trop cuites et viande carbonisée.
Dt comme je ne pouvais pas couper ma nourriture l'aide soignante est restée avec moi me faire manger et elle a mis la télé.
C'était le 14 juillets 2016 , il y avait eu l'attaque terroriste à Nice. C'était tellement triste, tellement horrible. A quoi bon subir l’hôpital et se battre contre la maladie si c'est pour se retrouver dans un monde où l être humain n'a toujours pas appris à vivre avec son prochain??
Au bout de plusieurs heures dans cette maudite chaise où je commençais à glisser à avoir très mal à mon derrière, au dos. J'ai enfin réintégrer mon lit. Mais je n'étais pas au bout de mes peines.
le catheter
Je devais sortir de réanimation ce jour là et être transférée "au 8 ème" maintenant je sais que c'est un service d'hématologie avec des chambres stériles mais moi je n'avais pas forcément compris.
Pour monter il fallait qu'on change mon cathéter (un kit pour pouvoir injecter les produits dans mes veines sans me piquer à chaque fois), il s'était infecté de toute façon. Je ne sais pas le pourquoi du comment . Mais il fallait.
Mon infirmier était débordée mais le docteur lui a demandé de me retirer le cathé infecté... Petite tension dans l'air entre le docteur et l'infirmier , ça tombe bien je suis déjà pas stressée quand on me trifouille la peau, les veines.. tout ça quoi. Ambiance de merde (hihi dans tous les sens du terme)
Ensuite le docteur est venu me mettre un catéther dans la jugulaire (dans le cou) (je ne suis pas sûre du terme). On m'a endormi la peau et j'ai dû tenir ma tête tendu sur le côté pendant que le docteur s'échinait à m'enfoncer des tuyaux dans les veines. Au bout de 5 min la position était douloureuse. et ça durer peut être 45 min , elle a dû me rendormir plusieurs fois la zone
Mais ce n'était toujours pas fini.
le mal de tête
A force d'avoir mal j'ai commencé à avoir mal à la tête. Faut dire après une super journée comme ça, je crois que c'est compréhensible.
Et là comme c'était un jour férié j'ai attendu jusqu'à 11h du soir qu'on me transfère au 8ème.
J'en pleuré tellement j'avais mal au cou, au crâne, au fesses, au dos, mal à l'âme aussi.
J'en pouvais plus. Je ne sais même pas si on m'a donné quelque chose pour la douleur, en tout cas. mon mal de tête est restée une bonne semaine, je pense aussi à cause de l'hyper pression dans la chambre (pour que les microbes ne rentrent pas)
J'ai eu de la chance les filles qui m'ont accueillies au 8 ème ont été vraiment vraiment vraiment très gentilles.
J'étais en chambre stérile, dans ma chambre à moi.
Pour certain le départ en chambre stérile est plus difficile, parce qu'ils partent de leur maison vers l'inconnu. Moi j'étais à moitié dans les vap . et c'était plutôt un surclassement au niveau confort de chambre.
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